Economie circulaire, et si vous rejoigniez la boucle ?

Résumé du contenu

L'économie circulaire mise sur le durable, la réduction de déchets et le réemploi. Elle est au cœur des enjeux des transitions, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.

Envie 44 économie circulaire

Une feuille de route nationale en définit les grandes orientations et donne un cadre législatif avec des objectifs à atteindre. Labellisée par l’Ademe sur l’économie circulaire en 2021, Nantes Métropole poursuit son engagement pour le développement de cette économie sur son territoire et vous invite à rejoindre le mouvement.

L’économie circulaire, c’est quoi ?

Pour faire simple, avec l’économie circulaire on fabrique moins de choses et on réutilise les matériaux et les objets au lieu des le jeter. Cette forme d’économie permet à la fois de limiter l’utilisation de matières premières et de diminuer la production de déchets. L’économie circulaire est moins polluante et moins gourmande en énergie, donc plus respectueuse de l’environnement. Les emballages en sont un exemple concret. On fabrique une bouteille à partir de plastique recyclé et lorsqu’on ne s’en sert plus, on la met au tri pour qu’elle soit réutiliser dans la fabrication d’un nouvel objet. Cela fait une boucle. Cela fonctionne également à l’échelle d’une entreprise qui peut par exemple trier ses déchets et les proposer au réemploi.

Une économie créatrice d’emplois

On pourrait penser que l’économie circulaire qui implique de fabriquer moins et de réutiliser les matières et les objets ne favorise pas l’emploi. C’est pourtant le contraire. Elle permet de développer de nouvelles activités et de consolider certaines filières industrielles. L’économie circulaire créée des emplois locaux, pérennes et non délocalisables. À titre d’exemple, le développement d’activités de réparation des produits usagés, de réutilisation ou de recyclage des déchets génère de l’ordre de 25 fois plus d’emplois que la mise en décharge de ces déchets. Le gouvernement estime que 300 000 emplois pourraient être créés dans le secteur de l’économie circulaire.

Une feuille de route nationale et une loi anti-gaspillage

Dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 Nouvelle fenêtre, la France s’est fixée des objectifs pour engager la transition vers une économie circulaire. Dans une feuille de route publiée le 23 avril 2018, les objectifs sont clairement définis :

  • Réduire de 30 % la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030 par rapport à 2010.
  • Réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux mis en décharge en 2025 par rapport à 2010.
  • Tendre vers 100 % de plastiques recyclés en 2025.
  • Économiser l’émission de 8 millions de tonnes de CO2 supplémentaires en moins chaque année grâce au recyclage du plastique
  • Créer 500  500 000 emplois supplémentaires, y compris dans des métiers nouveaux.
  • Réduire de 10 % les quantités de déchets ménagers et stabiliser les quantités de déchets d’activités économiques produits en 2020 par rapport à 2010.
  • Atteindre en 2025 65 % de recyclage pour les déchets non dangereux non inertes en 2025.
  • Réduire de moitié la mise en décharge en 2025 par rapport à 2010.

En complément, une loi anti-gaspillage pour une économie circulaire Nouvelle fenêtre a été promulguée le 10 février 2020. Elle se décline autour de 5 grands axes :

  • sortir du tout jetable ;
  • mieux informer les consommateurs ;
  • lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
  • agir contre l’obsolescence programmée ;
  • mieux produire

Cette loi fixe également de nouveaux objectifs, comme la fin du plastique jetable d’ici à 2040. Pour y parvenir, elle introduit des interdictions progressives pour réduire l’utilisation du plastique à usage unique. Plusieurs mesures visent à mieux informer les consommateurs comme l’harmonisation des couleurs des poubelles, la mise en place d’un logo unique (Triman) pour faciliter le geste de tri ou la création de l’indice de réparabilité. La loi anti-gaspillage inscrit également l’interdiction d’éliminer les invendus non alimentaires et renforce la lutte contre le gaspillage alimentaire. Enfin un volet important de la loi est consacré à la refonte des filières soumises à la responsabilité élargie du producteur : création de nouvelles filières, meilleure transparence, nouveaux objectifs, etc.

À Nantes Métropole, une feuille de route et trois boucles prioritaires

Une feuille de route sur l’économie circulaire a été adoptée à l’automne 2018 en conseil métropolitain. Trois boucles prioritaires ont été identifiées : Le BTP, l’alimentation, et les petits équipements du quotidien. Ces trois boucles offrent à la fois un potentiel, une marge de progression, des leviers à activer et la possibilité d’avoir un impact fort. Nantes Métropole a reçu, jeudi 16 septembre 2021, le label économie circulaire premier palier de l’Ademe Nouvelle fenêtre, récompense d’un travail de fond sur la question.

Des exemples concrets sur tout le territoire

Plusieurs initiatives locales sont en train de voir le jour. Dans les écoles nantaises, les biodéchets sont collectés par Compost in situ Nouvelle fenêtre pour ensuite, via les agriculteurs de La Chapelle-sur-Erdre et Treillières, être valorisés en compost. De son côté, l’entreprise Bout’ à Bout’ Nouvelle fenêtre, cherche à recréer une filière de la consigne de verre. La création d’une filière locale de réemploi du carbone est également à l’étude. Enfin, la plateforme en ligne Solutions partages permet aux entreprises de proposer des matériaux inutilisés à d’autres ou de partager l’usage de machines. Ces initiatives et ces filières ne pourront se développer que si tout le monde y met du sien. Alors, vous rejoignez la boucle ?