Nantes Métropole est engagée de longue date dans la défense d’une agriculture locale tournée vers les transitions. Elle œuvre également pour une alimentation saine accessible au plus grand nombre. Des engagements et des actions locales que la Métropole a pu rappeler lors de la 3e édition des Assises territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable. L’occasion aussi de réaffirmer la nécessité pour l’Europe de remettre les politiques alimentaires au centre de l’agenda politique.
Accélérer la transition agroécologique à l’échelle européenne
C’est à Montpellier que s’est tenue la 3e édition des Assises territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable Nouvelle fenêtre début décembre. Ces assises rassemblent des élues et des élus, des actrices et des acteurs de la société civile ou académique. Elles ont pour objectif d’approfondir des propositions autour des enjeux liés à la transition agroécologique. Lors de cette 3e édition, les participantes et les participants ont lancé un appel à l’Europe. L’objectif est qu’elle soutienne la mutation des pratiques agricoles à l’échelle européenne, nationale et territoriale. « Nous actons le diagnostic d’un système injuste. Une dégradation jamais vue du revenu et de la qualité de vie des agriculteurs et agricultrices. Mais aussi de la qualité de l’alimentation proposée aux consommatrices et consommateurs en même temps qu’une hausse de l’insécurité alimentaire et du recours à l’aide alimentaire », a expliqué Delphine Bonamy, conseillère métropolitaine en charge de l’agriculture et de l’alimentation.
Des engagements déjà inscrits dans les territoires
L’élue a également rappelé le travail déjà engagé dans les territoires, notamment par Nantes Métropole : « À Montpellier, nous avons porté collectivement la volonté d’agir, en rappelant ce que nous faisons déjà au travers de la commande publique, de la restauration scolaire, du soutien à l’émergence de filières locales plus résilientes, et plus largement en appelant à la mobilisation de tous les acteurs ». Nantes Métropole été l’une des premiers territoires à se doter, en 2019, d’un Projet alimentaire territorial (PAT). Ce projet comporte 8 engagements. Parmi eux, le développement de productions alimentaires et un approvisionnement local responsables. Mais aussi, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’accès à toutes et tous à une alimentation saine et équilibrée.
Soutenir la transition de l’agriculture locale
Depuis 2020, les aides à l’installation ont été révisées et l’accompagnement renforcé pour soutenir davantage la production biologique. 45 porteuses et porteurs de projets ont été accompagnés et 16 se sont installés sur le territoire. La Métropole a dans le même temps augmenté de 45 % ses aides aux associations et partenaires agricoles. Le territoire compte aujourd’hui 15 000 hectares de surfaces et 245 exploitations dont 30 % sont en bio. D’importants défis restent à relever, notamment en terme d’accès au foncier. La Métropole a décidé, en octobre 2023, de se doter d’une nouvelle politique publique agriculture et alimentation. Elle passe notamment par une stratégie foncière agricole qui facilite l’échange de parcelles. Ce qui vient renforcer les exploitations en place et permet dereconquérir certain terrains délaissés.
Une alimentation durable et locale accessible à toutes et tous
L’accès pour toutes et tous à une alimentation durable et locale est un autre engagement du territoire. Il s’intègre dans la Stratégie nantaise des nouvelles solidarités 2023-2026 Nouvelle fenêtre, issue de la démarche de dialogue citoyen des Assises des nouvelles solidarités et dans une démarche de santé globale Nouvelle fenêtre. Cinq projets ont été retenus lors d’un appel à coopération lancé en avril 2024. Ils vont participer au renforcement et au développement de nouvelles réponses en faveur d’une alimentation durable et accessible sur le territoire. Pour faire face à la crise alimentaire et faciliter l’accès à des produits sains et de qualité pour toutes et tous, Nantes Métropole souhaite également expérimenter, au niveau local, une « Sécurité sociale alimentaire ». Enfin, il est prévu de favoriser les débouchés des filières bio et locales, notamment dans l’approvisionnement des cantines municipales du territoire, où plus de 40 000 repas sont servis chaque jour.