Mickaël Keromnes a fondé Cedreo en 2005. L’entreprise édite des logiciels 3D pour la construction et la rénovation de maisons. Depuis 2012, le chef d’entreprise pour qui « une société ne vit pas hors-sol » a engagé Cedreo dans une démarche RSE. Les actions ont d’abord été sporadiques avant de se structurer en 2020. Aujourd’hui, l’entreprise herblinoise a divisé son empreinte carbone par deux. Nantes Métropole Entreprises a rencontré son dirigeant.
Mobiliser les salariés et les salariées
« J’ai fait mes armes au CJD, le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises, et c’était dans l’ADN du mouvement de penser la performance d’entreprise de façon globale.», se souvient Mickaël Keromnes. Et dans la tête du dirigeant, « penser de façon globale », rime avec RSE. « Nous avons organisé notre démarche autour de cinq piliers (environnement, gouvernance, territoire, clients, salariés) et nous avons créé un comité d’impact positif qui suit l’avancée de notre démarche RSE. » Les actions RSE de Cedreo sont synchronisées par un comité qui suit leur avancement. Il dispose d’un budget annuel de 1 % du chiffre d’affaires et est composé de 7 personnes référentes des sujets RSE. Chaque année, les salariés de Cedreo disposent de six jours pour se concentrer sur des initiatives « à impact positif ».
Une empreinte carbone divisée par deux
Côté transports, l’entreprise facilite les déplacements domicile-travail à vélo, encourage le covoiturage et réalise tous ses déplacements hexagonaux en train. Le matériel informatique, qui représente 79 % de l’empreinte carbone du numérique, a été pérennisé. « Nous gardons nos équipements 5 à 6 ans contre 3 ans habituellement, en optant pour des produits hauts de gamme. Lorsque nous nous en séparons, une associaion les récupère pour les mettre à disposition de personnes à faibles ressources. » Résultat, Cedreo , qui compte 45 salariés en France et à l’étranger, réalise 30 % de ses ventes à l’international, a divisé par deux son empreinte carbone, passant de 4,5 à 2 tonnes de CO₂ par salarié entre 2019 et 2022.
La RSE, c’est aussi une démarche sociale
Le fondateur de Cedreo n’est pas du genre à faire les choses à moitié. L’entreprise explore tous les axes de la démarche RSE. En 2023, des femmes accompagnées par la Maison de l’emploi de Bellevue sont venues découvrir les métiers du numérique. L’entreprise accueille également régulièrement des élèves du collège Ernest-Renan pour des stages. Elle soutient financièrement des associations locales – Les restos du cœur de Loire-Atlantique, Regart’s à Bellevue, La Chrysalide à Saint-Nazaire et propose du mécénat de compétences.
Influencer sans faire la morale
Mais Mickaël Keromnes veut aller plus loin. Cedreo, qui entend devenir une société à mission, va constituer un comité indépendant, « réunissant notamment des experts sur les sujets environnementaux », pour faire évoluer ses logiciels et proposer des solutions plus vertueuses à sa clientèle. « Il est possible de faire des recommandations aux utilisateurs, notamment sur l’usage de matériaux biosourcés ou une conception permettant une meilleure performance énergétique. La question, c’est comment influencer des décisions sans passer pour des moralisateurs dans un secteur déjà concerné par des normes ? ».
Ce portrait est issu du magazine Les EngagéEs Nouvelle fenêtre.
Résumé du contenu
Nantes Métropole Entreprises a rencontré Mickaël Keromnes, fondateur de Cedreo, qui a pris le virage RSE à bras le corps.