Anne-Laure Moreau, faire rimer artisanat avec réemploi 

Après vingt ans de carrière dans l’informatique, Anne-Laure Moreau a choisi de se reconvertir dans la tapisserie d’ameublement, alliant sa passion pour la décoration, les métiers manuels et le mobilier ancien. Il y a à peine un an, elle a lancé son entreprise, Anne M. Tapissier, et a fait du réemploi le cœur de son activité. Rencontre. 

Une reconversion aboutie 

Vingt ans d’écrans, puis le grand saut. Cette ancienne professionnelle de l’informatique a troqué clavier contre agrafes en 2023. « J’ai toujours été attirée par les métiers manuels, par la décoration, je faisais beaucoup de brocantes, j’ai refait plusieurs maisons. La tapisserie d’ameublement ça me permettait d’être au carrefour de beaucoup de choses que j’aimais faire », confie-t-elle. Loin d’être un coup de tête, cette reconversion s’est construite rigoureusement : bilan de compétences, stages en immersion professionnelle, formation à AB Les Ateliers aux Sorinières, rédaction d’un business plan… Le résultat ? La création de son entreprise Nouvelle fenêtre il y a à peine un an, avec un atelier aménagé au sein de sa maison dans le quartier Saint-Jacques à Nantes. 

Le réemploi au cœur de son métier

Sauver ce qui semblait perdu : voilà sa mission. « L’essence même du métier, c’est de permettre de prolonger la vie d’un objet, de donner une seconde vie à ce qui était destiné à aller à la déchetterie », explique l’entrepreneure. Fauteuils éventrés, chaises bancales, sièges abimés… Ses clients lui confient leur mobilier le plus mal en point afin qu’elle leur offre une nouvelle vie grâce à des techniques traditionnelles et artisanales, toujours respectueuses de l’objet. En parallèle, elle chine et retape du mobilier de seconde main, transformant chaque trouvaille en pièce unique. Un cercle vertueux où rien ne se perd, tout se transforme.

Un soutien financier précieux 

Anne-Laure Moreau s’est rapprochée de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Pays de la Loire Nouvelle fenêtre afin de faire partie du label Répar’Acteurs, dédié aux artisans réparateurs sur le territoire. Pour concrétiser son projet, elle a également bénéficié de l’aide « Tremplin pour la transition écologique des PME » de l’Ademe Nouvelle fenêtre, un soutien financier précieux de 2 500 euros. « Grâce à cette aide, j’ai pu acheter une aérogommeuse, qui permet de décaper du mobilier sans abimer le bois et sans recourir aux produits chimiques traditionnels ». Prochaine étape : continuer de développer son entreprise, et pourquoi pas ouvrir sa propre boutique.