Thomas Rault, raconter la sensibilité du vivant

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À l’occasion de la sortie de la série documentaire Jardin Public sur france.tv, Nantes Métropole Entreprises a rencontré Thomas Rault, réalisateur nantais attentif au vivant et au lien social.

Thomas Rault

À l’occasion de la sortie de la série documentaire Jardin Public sur france.tv, Nantes Métropole Entreprises a rencontré Thomas Rault, réalisateur nantais passé de l’ingénierie aéronautique à la création documentaire. Il revendique une approche sensible du cinéma, attentive au vivant et au lien social, portée par un attachement profond à sa ville et à ses paysages.

Une passion pour l’image et les rencontres

Avant de devenir réalisateur, Thomas Rault a travaillé plusieurs années comme ingénieur en aéronautique chez Airbus, un parcours qu’il interrompt en 2010. « Mon métier manquait d’imaginaire et d’artistique. J’avais envie de redonner du sens à mon travail », explique-t-il. Passionné d’image et de rencontres depuis l’enfance, il se tourne alors vers la réalisation. « Mon père m’a mis un appareil photo dans les mains très jeune. La caméra c’est quelque chose qui permet de raconter des histoires et d’aller à la rencontre d’univers qu’on ne connait pas. » Autodidacte, il apprend seul grâce à Internet : « En 2010, les tutoriels se multipliaient, c’était comme une école pour moi. J’ai fait mes premiers films seul, de façon parfois maladroite, mais en faisant plein d’erreurs, j’apprenais. » Progressivement, il s’est inscrit dans le réseau nantais de la création audiovisuelle. « Quand on débute, on ne sait pas comment faire. Petit à petit je me suis rapproché de différentes structures. La Plateforme, pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire, fait notamment un travail d’accompagnement incroyable avec les auteurs et les techniciens. »

L’humain au cœur de son travail

Le réalisateur explore des thématiques qui lui sont chères : le social, le vivant, l’écologie et l’artisanat d’art. « J’ai toujours essayé de faire des films tendres et délicats, avec une attention particulière donnée à l’écoute et au temps », précise-t-il. Dans Jardin Public Nouvelle fenêtre, série documentaire produite par Morgane Carriou et la société de production nantaise Les Nouveaux Jours, il filme le Jardin des Plantes de Nantes et celles et ceux qui en prennent soin au quotidien. « L’idée était de montrer une institution qui fait du bien, un lieu de soin, et également un service public à défendre. » Le tournage lui a d’ailleurs laissé un souvenir marquant : « J’ai passé une nuit dans le jardin avec l’ingénieur du son. On était au cœur de la ville, mais le son n’était pas celui de la ville. Le lieu avait quelque chose d’imaginaire, de presque féérique. » Très attaché à Nantes, il souligne son lien familial fort avec la ville. « Mes arrière-grands-parents avaient une mercerie butte Sainte-Anne, mes grands-parents travaillaient aux chantiers Dubigeon, et mes parents se sont mariés à l’église Sainte-Thérèse. A Nantes, j’ai des anecdotes à chaque coin de rue. »

Une ligne directrice : le vivre-ensemble

Thomas Rault travaille aujourd’hui sur plusieurs projets. Il prépare un film sur le cimetière Miséricorde à Nantes, « parce que les cimetières sont, paradoxalement, des lieux de vie », et un tournage dans les Pyrénées avec le portrait d’une femme qui cherche à faire cohabiter ours et éleveurs. En plus de ces deux films, il va collaborer avec l’autrice et réalisatrice écoféministe Annaïg Plassard sur un projet autour du rapport entre l’humain et le vivant. Sur tous ses projets, son fil conducteur reste inchangé : filmer le réel avec bienveillance et sincérité. « Le vivre-ensemble, c’est cette ligne-là que j’ai envie de suivre. »

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À l’occasion de la sortie de la série documentaire Jardin Public sur france.tv, Nantes Métropole Entreprises a rencontré Thomas Rault, réalisateur nantais attentif au vivant et au lien social.