United Biscuits a lancé un diagnostic énergétique des fours de cuisson, représentant à eux seuls 65 % des besoins en gaz de l’usine, dans l’objectif d’optimiser les brûleurs et d’éviter les déperditions sans que la qualité des biscuits n’en pâtisse.
L’intention initiale
Pourquoi avoir lancé cette action à l’origine ? Quelle était votre intention initiale ? Vos objectifs ?
Le coût d’achat des énergies représente une part importante des dépenses de la société, dont la facture d’électricité annuelle est d’environ 380 000 € et celle du gaz de 535 000 €. Le gaz naturel est utilisé pour la cuisson des biscuits. Ce poste représente 65 % de la consommation totale de gaz naturel.
Confronté à une forte augmentation du tarif réglementé de vente à souscription au cours de l’année 2008, United Biscuits souhaitait disposer d’une étude approfondie du fonctionnement de ses 3 fours de cuisson de produits céréaliers afin de dégager des pistes d’action concrètes pour économiser l’énergie.
La mise en œuvre
Comment vous y êtes vous pris pour mettre en œuvre cette action ? Quelles étapes ?
United Biscuits France a engagé une démarche active de réduction de sa consommation d’énergie en étudiant entre autres le poste « cuisson » puis le poste « froid ».
Les moyens
Sur quoi vous êtes vous appuyés ? Quels moyens ont été nécessaires (ressources, aide d’un autre acteur, indicateurs, territorial, référentiel, autre)
United Biscuits a missionné un groupement de deux bureaux d’études pour réaliser un audit des 3 fours, comprenant des mesures thermiques et hygrométriques. Conformément au cahier des charges type préconisé par l’ADEME, 3 types d’actions ont été proposées par les bureaux d’études : comportementales, relatives au processus d’exploitation et avec investissement.
Les résultats
Et finalement, qu’est-ce que ça a apporté à l’entreprise ? Quels résultats avez-vous obtenus (économiques ou autres) ?
L’étude a mis en lumière l’importance de réduire les débits d’extraction des buées et des gaz brûlés. Qu’il s’agisse du poste cuisson ou du poste froid, des potentiels d’économie ont été identifiés en matière d’optimisation du processus d’exploitation, de formation des opérateurs et de maintenance. Ces actions, à coût nul ou très faible, ont permis des économies allant jusqu’à 3 %.
Les facteurs clés de succès / écueils à éviter
Aujourd’hui, si quelqu’un veut appliquer cette pratique dans son entreprise, que lui conseillerez-vous ? À faire ou à éviter…
Un diagnostic énergétique peut être un bon outil pour initier ou conforter une démarche de «développement durable» au sein de son entreprise.
Attention néanmoins à la difficulté du calcul des temps de retour. En effet, ils ont été calculés par les bureaux d’études sur la base des tarifs constatés en 2008. Or, malgré leur forte volatilité, l’évolution des prix des énergies est nettement haussière. Toute mise en place d’action ou décision d’investissement doit faire l’objet d’un suivi dans le temps, pour s’assurer de la pertinence des décisions prises et nourrir une démarche d’amélioration continue.
Sources
Bonne pratique rapportée par : ADEME – PAYS DE LA LOIRE