Enedis Pays de la Loire Nouvelle fenêtre a mis en place depuis 2016 un système de recyclage de ses vêtements de marque grâce à un partenariat avec l’association Apivet Association Pour l’Insertion par le Vêtement Nouvelle fenêtre *.
* APIVET est basé à Angers
L’intention initiale
Pourquoi avoir lancé cette action à l’origine ? Quelle était votre intention initiale ? Vos objectifs ?
Depuis quelques années, nous avons mis en place une politique visant un taux d’a minima 90% de revalorisation matière de nos déchets non dangereux. Dans la mise en place de cette démarche, s’est posée la question des vêtements « image de marque ».
Qu’en faire une fois qu’ils n’assurent plus la protection nécessaire ?
De plus, en moins de 10 ans, nous avons changé deux fois de nom* et donc de logo, entraînant souvent l’obsolescence des habits professionnels. Il devenait donc essentiel de trouver une solution de recyclage.
** EDF puis ERDF
La mise en œuvre
Comment vous y êtes vous pris pour mettre en œuvre cette action ? Quelles étapes ?
Nous souhaitions nouer un partenariat avec une structure de collecte et/ou de tri de vêtements professionnels et au regard de notre engagement RSE, de préférence dans un cadre permettant à des personnes en difficulté d’être accompagnées professionnellement et socialement.
Une piste locale en région Pays de la Loire facilitait aussi ce partenariat et s’inscrivait également dans la politique RSE d’Enedis. Il était aussi nécessaire de savoir ce qu’il advenait du produit une fois récolté pour éviter tout risque d’usurpation d’identité.
En cela, APIVET répondait parfaitement à nos critères.
Les moyens
Sur quoi vous êtes vous appuyés ? Quels moyens ont été nécessaires (ressources, aide d’un autre acteur, indicateurs, territorial, référentiel, autre)
Nous faisons des campagnes de collecte une à deux fois par an sur la région Pays de la Loire. Nous organisons nous même l’acheminement au centre de tri, par transporteur privé. Une fois récoltés, les vêtements sont broyés et transformés en isolants thermiques. Le coût de traitement est gratuit. APIVET fournit ensuite une attestation de destruction faisant office de bordereau de suivi.
Les résultats
Et finalement, qu’est-ce que ça a apporté à l’entreprise ? Quels résultats avez-vous obtenus (économiques ou autres) ?
Les différentes campagnes sur la trentaine de sites techniques occupés par Enedis en Pays de la Loire Nouvelle fenêtre ont plutôt bien fonctionné, il reste peu de vêtements « EDF » ou « ERDF » en circulation. Depuis la mise en place en 2016, nous avons pu recycler près de 5 tonnes de vêtements !
NB : APIVET collecte près de 1 200 tonnes de vêtements sur l’Agglomération Angevine chaque année. 6% seront revendus en magasin APIVET, tandis que le reste sera soit envoyé vers des pays en voie de développement, ou bien recyclé à des fins d’isolation thermique et également en chiffon d’essuyage destiné à l’industrie.
Les facteurs clés de succès / écueils à éviter
Aujourd’hui, si quelqu’un veut appliquer cette pratique dans son entreprise, que lui conseillerez-vous ? À faire ou à éviter…
Choisir une entreprise de recyclage en adéquation avec ses valeurs et ses besoins est essentiel et gage de fierté pour ses salariés. Un container APIVET est même installé sur le site d’Angers Quai Félix Faure, pour cette fois la collecte des articles personnels.
Nous pouvons encore nous améliorer en recherchant des pistes d’économie circulaire via cette fois du réemploi. Les bandes réfléchissantes des vêtements image de marque ne passent pas encore dans les broyeurs d’APIVET. Une filière complémentaire serait le « up-cycling » qui consiste à découper des bandes de vêtements pour concevoir de nouveaux objets.
Sources
Bonne pratique rapportée par : Audencia
Contact et coordonnées
Marion Bonnetain