Ce projet collectif, porté par une association d’entreprise (ECE) d’une même zone (La Chapelle-sur-Erdre) consiste à mener une étude approfondie sur les modes de déplacements actuels des salariés et à leur apporter des solutions de transports alternatifs à la voiture individuelle.
L’intention initiale
Pourquoi avoir lancé cette action à l’origine ? Quelle était votre intention initiale ? Vos objectifs ?
Ce projet a été lancé suite à un bilan carbone collectif qui a mis en évidence le fort potentiel de réduction des émissions de GES liées au poste transport domicile-travail.
L’impact des transports des salariés est une problématique commune aux entreprises de l’ECE qui ont souhaité y répondre collectivement. La dynamique autour du PDIE (Plan déplacement Inter Etablissements) est renforcée par l’évolution des infrastructures de transport sur le territoire avec l’ouverture du tram-train prévue en 2014.
La mise en œuvre
Comment vous y êtes vous pris pour mettre en œuvre cette action ? Quelles étapes ?
L’association ECE a créé une commission transport, chargée de promouvoir les solutions de mobilité durable au sein des entreprises membres. En 2010, cette commission a proposé aux employeurs d’inscrire des collaborateurs à des formations à l’écoconduite.
Un benchmark des sites covoiturage a ensuite été réalisé pour sélectionner le plus adapté aux besoins de l’ECE et proposer des pistes d’amélioration aux sites existants sur le territoire. La commission s’est progressivement orientée vers une démarche plus globale qui consistait à mettre en œuvre un plan de déplacement inter-établissements.
Les moyens
Sur quoi vous êtes vous appuyés ? Quels moyens ont été nécessaires (ressources, aide d’un autre acteur, indicateurs, territorial, référentiel, autre)
La commission a réalisé un benchmark des PDIE déjà réalisés sur le territoire (Aéroport de nantes, etc.). Une seconde association, nommée ECE Projets, a été créée afin de soutenir techniquement le projet (gestion de projets, réception des fonds publics). La commission s’est appuyée sur le club mobilité de Nantes Métropole pour rédiger un cahier des charges et le publier à destination des bureaux d’études en mobilité.
Une fois le bureau sélectionné, les entreprises se sont engagées dans une convention commune et ont déposé des demandes de subventions (ADEME et Nantes Métropole). Un référent a été désigné dans chaque structure pour le suivi opérationnel du projet.
Les résultats
Et finalement, qu’est-ce que ça a apporté à l’entreprise ? Quels résultats avez-vous obtenus (économiques ou autres) ?
Le bilan de l’enquête mobilité est que plus de 80% de nos salariés se déplacent seuls en voiture pour les trajets domicile-travail, 4% seulement utilisent les transports en commun. Par ailleurs, 24% des salariés se disent prêts à changer de mode de transport. Les premières actions concrètes seront lancées au premier semestre 2013 (campagnes de communication afin de favoriser le recours au transport en commun, au covoiturage, etc.).
Le résultat attendu est une diminution de la part d’automobilistes afin de fluidifier la circulation sur un territoire déjà saturé (dans un contexte où le nombre de salariés augmente chaque année).
- Les entreprises ont signé une convention de mobilité avec Nantes Métropole et se sont engagées à réduire la part d’automobilistes d’ici 4 ans
- Un plan d’action collectif a été établi pour la première année
- Une première action collective ‘Stop Relais Tan’ est en cours de déploiement
Les facteurs clés de succès / écueils à éviter
Aujourd’hui, si quelqu’un veut appliquer cette pratique dans son entreprise, que lui conseillerez-vous ? À faire ou à éviter…
Le projet étant mené en inter-entreprises, il faut veiller à instaurer une coordination efficace au risque d’être chronophage et d’assister à un essoufflement de la dynamique initiale. Chaque établissement doit nommer un référent et libérer du temps pour le suivi du projet : le principal risque est de ne pas avoir de temps dédié et devoir ajouter le projet aux tâches habituellement effectuées.
Plus de bonnes pratiques
Retrouvez toutes les bonnes pratiques de L’Association ECE :
Bilan carbone collectif
L’association d’entreprises ECE a réalisé un bilan carbone collectif, c’est-à-dire en commun avec d’autres entreprises du territoire, permettant la mise en commun de coûts d’accompagnement et l’enrichissement par l’échange permettant de développer des synergies et de co-construire les plans d’actions.