Réduction des inégalités
La montée des inégalités constitue une menace pour le développement équilibré de notre société, aussi bien entre les territoires qu’au sein même des territoires.
Contexte territorial :
L’inégalité de revenu dans la Région Pays de la Loire est considérée comme modérée, comme en témoigne l’indice de Gini calculé pour Nantes Métropole (0,31 selon l’Observatoire des inégalités). Mais les écarts socio-économiques entre les différents territoires de l’agglomération peuvent avoir tendance à se creuser compte-tenu de son développement.
Nantes Métropole mise sur la solidarité et la coopération entre les acteurs économiques pour la mise en place de projets dans les quartiers prioritaires pour favoriser la cohésion sociale et réduction des inégalités.
Comment agir :
Participer à des projets de solidarité ; lutter contre les discriminations et favoriser la diversité (par exemple à travers la Plateforme de Stage 3ème) ; intégrer des critères sociaux et environnementaux dans les politiques d’achat ; favoriser le commerce équitable ; encadrer les écarts de revenus ; développer le lien social, etc.
Accès aux besoins essentiels – Droits de l’Homme (International et national)
Le développement économique doit bénéficier à tous. Il s’agit de permettre à chacun de subvenir à ses besoins essentiels tels que définis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (accès à l’eau, à la nourriture, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la sécurité, à l’habillement), d’être respecté dans ses droits, de s’émanciper. En France, la protection sociale, le droit au logement, l’accessibilité à l’énergie, à la mobilité et à l’Internet sont également considérés comme des besoins de base tant ils constituent des freins à l’emploi pour toute personne qui en serait privée.
Contexte national :
En 2017, en France, 8,9 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté (60% du revenu médian) et deux millions d’entre elles avaient pourtant un emploi. Les plus vulnérables sont les personnes seules, notamment les femmes, chef de famille monoparentale, mais également les jeunes et les seniors (plus de 50 ans d’après la définition de l’Insee).
Contexte territorial :
18% des ménages de la métropole nantaise ont un niveau de vie inférieur au seuil de de pauvreté (60 % du niveau de vie médian de France métropolitaine) contre 14% à l’échelle du territoire national. (Sources : Insee, observatoire des inégalités & Auran)
Comment agir :
Privilégier l’emploi pérenne et à temps plein ou partagé, le travail en journée ; assurer un salaire de vie permettant aux travailleurs de subvenir à leurs besoins essentiels ; s’assurer du respect par les fournisseurs de pratiques d’emploi décent conformes aux standards internationaux relatifs aux droits de l’homme ; contribuer à rendre accessibles les besoins essentiels ; assurer un environnement de travail sain et sûr ; sensibiliser à la santé ; prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psychosociaux liés au stress.
Accès à l’emploi
Avoir un emploi permet de bénéficier d’un revenu, qui, s’il est décent, confère une relative autonomie financière – qui permet de subvenir aux besoins essentiels de la famille – mais aussi un statut, une place dans la société, une utilité sociale, une reconnaissance. La non-discrimination en matière d’accès à l’emploi constitue ainsi un véritable levier de progression du droit des femmes, des personnes handicapées, des minorités visibles, ainsi qu’un enjeu d’intégration des jeunes générations sortant de l’école, et du renforcement de notre capacité d’accueil des flux migratoires à venir.
Contexte territorial :
Avec un taux de chômage de 7,9% (T3 2016) sur la métropole nantaise (10% au plan national), l’accès à l’emploi constitue une priorité notamment pour les populations les plus vulnérables face à l’emploi : les jeunes (taux de chômage : 15%), les habitants des 15 quartiers prioritaires, les seniors (50 ans et plus selon la définition de l’Insee, 19% des demandeurs d’emploi ), les personnes sans qualification, les demandeurs d’emploi, et globalement tous ceux qui se préoccupent ou s’inquiètent de leur parcours professionnel (salariés en reconversion, jeunes diplômés). A titre d’exemple, au sein des Quartiers Politique de la Ville de la métropole nantaise, l’indice de chômage était de 22% fin 2017 ; près de deux fois supérieur à celui de la métropole.
Comment agir :
Devenir une entreprise accueillante ; participer à des programmes d’insertion par l’activité économique ; favoriser le travail des jeunes, des seniors, des personnes handicapées ; lutter contre les discriminations notamment envers les femmes ; privilégier l’emploi pérenne, le travail en journée ; favoriser l’employabilité des salariés à travers la formation tout au long de la vie…
Travail décent (International et national)
Le travail décent recouvre le respect des droits de l’homme au travail (droits fondamentaux), des conditions de travail (durée, rémunération, horaires) permettant aux salariés de subvenir à leurs besoins essentiels et ne portant pas atteinte à la santé physique et mentale des salariés.
Les droits fondamentaux au travail s’appuient sur huit conventions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) relatives à quatre thèmes :
- Élimination du travail des enfants (C.138 & C.182)
- Élimination du travail forcé (C.29 & C.105)
- Liberté syndicale, droits d’association et à la négociation collective (C.87 & C.98)
- Non discrimination (genre, âge, handicap, diversité) (C.100 & C. 111)
Pour que ces principes deviennent réalité, ces droits sont à considérer par toute organisation en responsabilité directe et indirecte (non complicité à travers les achats notamment).
Contexte international :
1 enfant sur 7 travaille dans le monde
Contexte national :
En France, le droit couvre ces droits fondamentaux mais les écarts persistants de salaires entre les hommes et les femmes, le manque de diversité dans les postes à responsabilités dans certaines organisations, les taux de chômage plus importants des jeunes, des seniors, des personnes handicapées, des personnes issues de zones sensibles révèlent d’importants progrès possibles en matière de lutte contre les discriminations pour favoriser l’égalité devant l’emploi et la diversité des organisations comme richesse de compétences et d’approche. Egalement, l’innovation sociale pour un dialogue équilibré au sein des entreprises constitue un axe de progrès pour une mise en oeuvre réelle de la liberté d’association et la négociation collective.
Comment agir :
Intégrer les critères sociaux dans les politiques d’achat ; lutter contre les discriminations, favoriser la diversité ; faire progresser le dialogue et le climat social ; assurer l’objectivité et l’équité des rémunérations ; développer l’insertion par l’activité économique, etc.
Droits de l’homme / Droits culturels, économiques, religieux et politiques
Le développement durable vise l’égalité en droits entre les hommes, mais pas l’homogénéisation de l’humanité, bien au contraire.
Il s’agit de respecter la liberté de culte et les droits civils et politiques (notamment le droit de vote pour le développement des démocraties), de favoriser la préservation des cultures qui font la richesse humaine et de permettre l’accès pour tous à la vie culturelle de la communauté, aux arts et au progrès scientifique, mais aussi de respecter la vie privée, le droit au repos et aux loisirs à travers une articulation des temps de vie et des sphères professionnelles, publiques et privées.
Comment agir :
Maîtriser le temps de travail pour préserver les temps de repos et la vie privée ; s’impliquer dans la vie associative, sportive et culturelle des territoires, etc.