Terra Innova, le retour à la terre

Métropole nantaise

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Terra Innova valorise les terres de chantier excavées et non polluées pour recréer des sols fertiles chez les agricultrices et les agriculteurs.

Portrait de Nathaniel Beaumal fondateur de Terra Innova ©Pierrick Lieben

Créé en 2017 Terra Innova valorise les terres de chantier excavées et non polluées pour recréer des sols fertiles chez les agricultrices et les agriculteurs. L’entreprise emploi aujourd’hui 13 personnes. Depuis sa création, elle a permis d’éviter le gaspillage de plus de 800 000 m3 de terres. Rencontre avec Nathaniel Beaumal, son fondateur engagé dans une économie circulaire au service de la résilience des sols et des paysages.

Qui êtes vous ?

Je suis Ingénieur BTP de formation, nantais pur beurre, j’ai travaillé 10 ans dans les travaux publics. C’est lors de cette expérience que j’ai pu voir qu’on ne faisait rien de la terre de chantier et qu’elle était envoyé en décharge. J’ai eu l’idée de trouver une seconde vie à cette terre non polluée et de la proposer aux agricultrices et aux agriculteurs.

Quelle est la spécificité de l’activité de votre entreprise de construction par rapport aux entreprises « plus classiques » du secteur ?

Notre spécificité est de proposer une terre non polluée et triée. Nous analysons la terre avant les chantiers. Ensuite, si elle n’est pas polluée, nous faisons une distinction précise, notamment entre la partie plus caillouteuse qui va aller en profondeur et la partie qui contient plus de matière organique qui va aller en surface. Je me suis associé avec Pierre Anfray, agriculteur au Cellier et spécialiste en fertilité biologique. Car au-delà d’éviter de jeter une terre de qualité, nous souhaitons aussi participer à la reconstruction d’un paysage qui rend des services écosystémiques.

Pouvez-vous illustrer votre activité par un exemple concret de projet mené ?

L’an dernier nous avons travaillé sur le chantier du futur lycée de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Nous avons réussi à valoriser environ 50 000 tonnes de terre. Sur un chantier on excave en moyenne entre 5000 et 10 000 m3 de terre. Mais sur certains grands chantiers, comme celui du futur CHU de Nantes par exemple, ça grimpe à 300 000 m3.

Auriez-vous un conseil à donner aux futures professionnelles et futurs professionnels de votre secteur d’activité ?

J’encourage les jeunes à se lancer. Je les encourage à faire ce qu’ils ont vraiment envie de faire. Qu’ils fabriquent leurs propres commandes. Nous avons des besoins très forts de paysagistes. Les défis des territoires sont immenses, notamment ceux liés aux changements climatiques. Et nous avons besoin de jeunes qui pensent demain pour relever ces défis.

Qu’est-ce qui vous rend fier de votre travail ?

Je suis fier de travailler pour l’avenir, de faire de l’ingénierie du futur et de participer à la résilience des sols et des paysages.

Quels sont d’après vous, les atouts d’être implanté dans la métropole nantaise ?

L’atout du territoire, outre un très fort dynamisme et une émulation en terme d’innovation, c’est le soutien qu’on peut y trouver en tant que jeune entrepreneur. Lorsque nous nous sommes lancés, nous avons par exemple, été accompagnés par Atlanpole ou l’IMT Atlantique.

Comment imaginez-vous l’évolution de votre secteur d’activité dans les prochaines années (ou comment vous pensez qu’il faudrait qu’elle évolue) ?

Aujourd’hui on fait attention à la qualité de l’eau et à la qualité de l’air. J’aimerais qu’on apporte la même attention à la qualité des sols. Beaucoup de lois ont vu le jour ces dernières années, mais elles sont complexes et méconnues. Je pense qu’il y a un vrai travail d’accompagnement, d’éducation, mais aussi de surveillance à mettre en place.

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