Rencontres régionales du nautisme : l’écosystème nantais à l’honneur pour l’édition 2023

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L’événement s’est tenu le 12 avril dernier à Nantes au bâtiment Brick, nouveau lieu totem de l’écosystème maritime du territoire. Au programme, des infos sur le marché et la filière, des rencontres et la découverte des pépites locales. Parmi elles, Bysco, une start-up qui utilise le byssus des moules pour développer un matériau isolant.

Se retrouver autour des enjeux de la filière

Organisée par le Nautihub Nouvelle fenêtre avec notamment le soutien de Nantes Métropole, cette nouvelle édition des Rencontres régionales du nautisme a été l’occasion pour les entreprises de toute la région de se retrouver autour des enjeux de la filière. Les acteurs et actrices du nautisme ont pu se rencontrer en B2B, mais également faire le plein d’informations sur le marché, discuter de l’avenir de la filière et découvrir les toutes dernières innovations pour un nautisme plus écologique et plus durable.

Les pépites nantaises en vitrine

L’événement a rassemblé 100 participants dans un lieu emblématique puisque cette édition 2023 avait lieu au Brick, bâtiment totem de l’écosystème maritime nantais Nouvelle fenêtre qui propose des bureaux, des ateliers, espaces communs avec une vue imprenable sur la Loire. Plusieurs pépites locales y sont déjà installées : FINSULATE France Nouvelle fenêtre AIRSEAS Nouvelle fenêtre Kopadia Nouvelle fenêtre WISAMO Nouvelle fenêtre et d’autres vont les rejoindre bientôt. Toutes ces entreprises imaginent des solutions innovantes pour un nautisme plus durable et certaines étaient en compétition pour concours d’innovation nautisme 2023 du Nautihub et de l’association NINA Nouvelle fenêtre(Nautisme Innovation Numérique Atlantique). C’est la Recyclerie maritime Nouvelle fenêtre installée au Croisic qui est montée sur la première marche du podium cette année, suivie par Bysco – Byssus Company Nouvelle fenêtre à la seconde place et Playa Rent et Oax Surf, Nouvelle fenêtre troisièmes ex aequo.

Bysco, de la suite dans les idées

Pendant ses études d’ingénieur en alternance en 2019, Robin Maquet est équipier sur un bateau de course. Ce passionné de navigation sensible au développement durable en profite pour calculer le bilan carbone d’un bateau de course. « Je me suis rendu compte c’étaient les matières premières du bateau qui étaient le plus émettrices d’émission de CO2. J’ai alors commencé à chercher des idées de fibres naturelles dans la nature ». Après avoir pensé à la soie d’araignée, le jeune homme se souvient de son job d’été dans la culture de moules. L’idée d’utiliser le byssus, cette matière fibreuse produite par les moules, fait son chemin. Un stage chez un producteur de moules en Irlande, puis un autre dans un labo de matière textile permet à Robin Maquet d’affiner son projet. En 2021 il s’associe avec Florence Baron et ensemble, ils créent Bysco.

Motivés par l’urgence des transitions

« Nous sommes persuadés de l’urgence de la transition environnementale. Pour nous, elle doit s’appuyer sur trois piliers : l’agriculture, l’énergie et les matériaux », souligne le fondateur de Bysco. Incubée par l’IMT Atlantique Nouvelle fenêtre, soutenue par Atlanpole Nouvelle fenêtre et Initiative Nantes Nouvelle fenêtre, la Start-up remporte plusieurs prix, notamment l’appel à projet économie circulaire de la Région Pays de la Loire. Robin Maquet et Florence Baron développent leurs propres prototypes de machines de lavage et utilisent des machines existantes pour la transformation textile. Ils nouent aussi des partenariats avec des producteurs de moules du bassin du Mont-Saint-Michel « Il y a un potentiel d’environ 4500 tonnes de matière première en France », rapporte Robin Maquet. Aujourd’hui, Bysco propose deux matériaux, le Byscoplak et le Byscoflex. « Pour le premier, nous avons besoin de 2kg de matière première pour produire 1m2 de matériau et pour le second, 500 g pour 1m2 ». Et le champ de débouchés possibles est très étendu.

Trois marchés phares

«Nous nous positionnons sur trois marchés : la mobilité, le bâtiment et le sport et les loisirs.». Côté mobilité, Bysco a déjà un partenariat avec Rapido, fabricant de camping-cars et envisage des solutions pour les industries ferroviaire, aéronautique et nautique. Dans le bâtiment, « nous proposons des solutions d’isolation thermique spécifiques, comme par exemple pour les coffres de volets roulants ». Sur le troisième marché, la start-up nantaise développe des projets liés l’équitation, au foot, à la course au large ou la bagagerie de luxe. Bysco travaille aussi avec des entreprises acoustiques ou sur des projets plus techniques comme des barrières anti-feu pour l’équipement des CRS.

Un environnement propice

Pour mener à bien sa R&D et poursuivre son développement, Bysco peut s’appuyer sur l’écosystème local. « Outre une filière industrielle bien implantée sur le territoire, auprès de laquelle nous pouvons trouver des conseils sur les marchés visés, nous avons aussi pu nouer un solide partenariat avec l’Université de Nantes. Ce mélange de dynamisme industriel et de présence forte des partenaires académiques est un environnement propice au développement d’une entreprise ». Lauréate du concours d’innovation nautisme 2023 du Nautihub, Bysco a reçu un prix de 3000 euros pour développer sa communication. « Au-delà du prix, participer à un événement comme les Rencontres régionales du nautisme, c’est se faire connaître par les acteurs et les actrices de l’écosystème maritime local et cela nous permet aussi d’asseoir une certaine légitimité vis à vis de ce marché-là ».