Hugo Delpierre et Virgile Dos Santos, les bouchers doubles

Ils sont tous les deux venus vers la boucherie un peu par hasard. Aujourd’hui, ils travaillent aux côtés de Sébastien Coirier, Meilleurs ouvrier de France et champion du monde 2025 à la Maison Lusson, l’une des boucheries les plus réputées de Nantes. Primés au concours de boucheries étal lors du salon Serbotel 2025, ils veulent tous les deux donner une nouvelle image de la boucherie. Rencontre avec Hugo Delpierre et Virgile Dos Santos

Comment êtes vous arrivés à ce métier ?

Hugo Delpierre : J’ai fait un bac pro cuisine et un BTS hôtellerie. C’est lors d’un stage que j’ai découvert la boucherie et ça m’a bien plu.
Virgile Dos Santos : De mon côté, c’est une reconversion professionnelle. Lors d’une de mes missions en intérim, j’ai été amené à travailler sur la viande. Ça m’a plu et j’ai passé un certificat de qualification professionnel (CQP).

Est-ce que votre regard sur la boucherie a changé ?

HD : Oui. J’avais l’image du boucher un peu bourrin qui découpe des morceaux de viande. C’est beaucoup plus fin que ça, il y a un vrai savoir-faire. C’est un art.
VDS : C’est pareil pour moi. J’ajouterai que j’ai également découvert la partie relation clients et le rôle du boucher dans la vie de quartier.

Quels sont les avantages de travailler dans une boucherie familiale et traditionnelle ?

HD : Il y a une vraie plus value à travailler pour une maison qui a un tel savoir faire. On apprend beaucoup. Ça va du choix des bêtes au travail des produits. Et puis côtoyer quelqu’un comme Sébastien Cordier, c’est une vraie chance. C’est incroyable de pouvoir apprendre aux côtés des meilleurs.
VDS : Certains sont déjà venus de Dordogne pour travailler dans cette maison. Donc oui, c’est une chance incroyable.

Vous avez été primés au salon Serbotel en octobre dernier, c’est important ce genre de mise en valeur ?

HD : Clairement. Pour moi, les concours c’est très important [Hugo Delpierre a notamment été finaliste aux Worldskills 2025], ça permet de donner de visibilité au métier et d’apporter une reconnaissance à l’échelle nationale.
VDS : C’était une belle expérience. C’était intéressant de travailler ensemble en dehors de la boutique et ça permet de valoriser la maison.

Qu’est-ce qui vous rend fier de votre métier aujourd’hui ?

HD : De participer à des concours pour aller chercher des points de finitions, travailler encore mieux les produits.
VDS : Pour moi c’est la satisfaction des clients. On a un retour direct sur notre travail.

Quels conseils donneriez-vous à celles et à ceux qui voudraient se lancer ?

HD: Je leur dirai de ne pas hésiter. Il faut entretenir et faire perdurer ces savoir-faire.
VDS : De ne pas avoir peur car c’est un travail moins pénible qu’avant et et de ne pas se décourager car le travail paye toujours.