Entrepreneuriat : face à la tempête, s’écouter et tendre la main

Métropole nantaise

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Pour faire face aux difficultés des cheffes et cheffes d'entreprise, des solutions et accompagnements locaux existent.

santé mentale

Qu’on soit responsable d’un grand compte ou d’une TPE, on met souvent toute son âme dans son entreprise. Un investissement personnel, souvent sur le long terme, qui se conjugue avec une obligation de résultats et de performance. Une implication et une pression qui empêchent parfois d’avoir le recul nécessaire sur son état de santé. Pourtant, prendre conscience de ses difficultés, c’est aussi faire le premier pas vers un accompagnement salvateur. Rencontre avec Émilie Giraudet déléguée générale de l’association +1inpire et Thierry Barone, associé et co-gérant de Shem’s – centre de prévention de l’épuisement.

Prendre conscience des difficultés

« Les premiers résultats de notre baromètre 2025 nous indiquent que une dirigeante ou un dirigeant sur quatre évolue dans une zone d’alerte », rapporte Émilie Giraudet, déléguée générale de l’association +1nspire. Créée en 2019 et portée par une équipe de bénévoles souvent eux même dirigeantes ou dirigeants d’entreprise, cette association d’intérêt général travaille sur la prévention et à la sensibilisation autour de la santé des cheffes et chefs d’entreprise. « Nous sommes là pour aider à libérer la parole, prendre conscience des difficultés et orienter. » Pour les dirigeantes et les dirigeants, comme pour les équipes, ce n’est pas toujours facile ne serait-ce que d’admettre qu’on ne va pas bien.

Les petites structures et les femmes sont plus fragilisées


« Nous sommes encore dans une société ou l’injonction d’être fort, de ne pas montrer une faiblesse est bien ancrée. C’est encore plus vrai pour une dirigeante ou un dirigeant qui, selon une croyance commune assez répandue, ne devrait pas montrer de vulnérabilité. », souligne Thierry Barone, associé et co-gérant de Shem’s, Centre de prévention de l’épuisement, dont la mission est reconnue d’Utilité Sociale. « Les dirigeantes et les dirigeants d’ETI, de PME ou de grands-comptes sont perçus comme étant moins seuls, avec tout un écosystème relationnel autour d’eux qui leur permet de garder un certain équilibre. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les dirigeantes et dirigeants de plus petites structures sont plus fragilisés. C’est encore plus vrai pour les femmes pour qui s’ajoute la charge familiale. », ajoute Émilie Giraudet.

Échanger entre pairs

+1nspire propose un outil d’auto-diagnostic en ligne. Un outil qui peut également être déployé sur mesure, en fonction de la taille de l’entreprise. L’association organise aussi des temps forts. Le dernier en date « L’événement des dirigeantes et des dirigeants anti-héros » a rassemblé plus de 300 personnes le 16 octobre dernier. « Le dirigeant ou la dirigeante est un peu le baromètre de l’entreprise. S’il est dans la tempête, on va penser que l’entreprise l’est aussi. C’est important d’échanger entre pairs. De voir que d’autres sont passés par des difficultés, ça permet de prendre conscience et d’agir. », insiste Émilie Giraudet.

Être capable de s’écouter

Shem’s propose une application S.T.O.P Epuisement® qui permet de faire une auto-évaluation, première étape d’un bilan sur son risque d’épuisement. La structure dispose aussi d’une offre de formation pour accompagner les entreprises dans la prévention. « L’épuisement est un processus qui peut toucher tout le monde, dès lors qu’on dépense plus d’énergie qu’on en régénère. Le burn-out, reconnu par l’OMS comme maladie professionnelle, est l’aboutissement d’un processus d’épuisement lié à une exposition chronique au stress professionnel. En état de burn-out, l’épuisement n’est pas seulement physique, il est également psychique et émotionnel (perte d’envie et de sens). Pour simplifier, si rien n’est fait à temps pour enrayer le processus d’épuisement, le corps et le cerveau s’arrêtent net pour passer en mode survie. », précise Thierry Barone. « L’enjeu, c’est de parvenir à développer la compétence de chacun à être en capacité de s’arrêter un moment et de s’écouter, de s’observer et de poser ses propres limites. C’est la première étape de la prévention. J’observe, je mesure et j’agis. »

Des solutions en cas de difficulté

Si vous avez le moindre doute sur la santé de votre activité ou la vôtre, mieux vaut ne pas attendre et anticiper le plus possible. Vous avez, sur notre territoire, une palette d’outils (Diagnostics gratuits, procédures confidentielles, accompagnement multi-facettes) et de professionnels et professionnelles à votre disposition qui peuvent vous aider à chaque étape. L’essentiel est de ne pas rester isoler et d’anticiper autant que possible.

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