Biomère : faire pétiller la santé

Ils se sont rencontrés pendant leurs études de géologie à Nancy. En 2017, les deux ingénieurs ont lâché leur travail respectifs et ont lancé Biomère, leur entreprise de kombucha (boisson fermentée à base de thé) bio . D’abord installée sur Paris, l’entreprise a déménagé à Carquefou en 2022 dans des locaux de 1500 m². Elle produit notamment les kombucha Jubiles vendus en magasins bio et Atika vendus dans plusieurs enseignes de grande distribution. L’entreprise est également bien implantée chez les restaurateurs. Toujours en quête d’innovation pour limiter l’impact environnemental de ses produits, l’équipe a décliné ses kombucha et sa Ginger beer sous forme de fûts à destination des bars et des restaurants. Une initiative récompensée par le prix boisson lors du salon Serbotel 2025. Rencontre avec Antoine Martin, cofondateur aux côtés de François Verdier, de l’entreprise Biomère.

Comment est né votre projet ?

Ma mère a été malade et elle a dû ajuster son alimentation. Elle se préparait des boissons fermentées comme le kéfir ou le kombucha. Ça m’a fait prendre conscience de l’importance de l’alimentation sur la santé, et notamment de l’impact qu’une mauvaise alimentation peut avoir sur le long terme. Je me suis mis, moi aussi, à préparer ces boissons à la maison. À cette époque, on plaisantait souvent avec François, en disant qu’on allait ouvrir un bar à jus. Nous avons fini par franchir le pas en misant sur le kombucha. Cette boisson, à condition d’en produire une assez équilibrée, nous semblait être une bonne alternative aux sodas et même aux boissons alcoolisées. La plaisanterie s’est transformée en réalité et nous avons développé nos recettes sur un axe qui allie santé et plaisir.

Pourquoi avoir installé votre site de production à Carquefou ?

Au début, sur Paris, nous étions distribués dans des épiceries et quelques magasins bios. Ça a vite pris de l’ampleur. Nous avons été distribués chez Biocoop, mais aussi chez Monoprix sous la marque Atika dès 2019. Notre production nécessitait de l’espace supplémentaire. Nous avons cherché en région parisienne, mais cela n’était pas simple. Notre recherche c’est donc étendue à d’autres régions. Nous voulions une ville à taille humaine, dynamique avec un environnement sympa et avec des choses à faire, car c’est l’ensemble de l’équipe qui se préparait à déménager avec l’entreprise. Nantes s’est rapidement imposée.

Qu’est-ce qui fait la particularité de votre entreprise ?

Nous avons dû croître relativement vite. Aujourd’hui nous sommes bien implantés en région parisienne et dans le grand-ouest. L’objectif est d’y aller progressivement, en faisant évoluer les outils de production et nos produits. Mais l’humain reste le cœur de notre entreprise. Ce qui compte c’est que l’équipe s’épanouisse et que les clients soient satisfaits. Nous sommes également attachés aux principes de l’économie circulaire. Les bouteilles de nos kombucha bio sont consignées. Nous travaillons avec Bout’ à Bout’ qui sont nos voisins à Carquefou. Nous avons aussi développé une distribution en fût pour le kombucha et la Ginger beer à destination des restaurateurs afin de limiter l’utilisation de bouteilles et de rendre nos boissons encore plus accessibles.

Qu’est-ce que ce qui vous rend fier dans votre projet ?

De mettre dans les rayons des boissons bonnes pour la santé, de participer à démocratiser le bio, le seul modèle qui traite les sujets de bio diversité, de pollution et de nutrition sur le long terme. Nous faisons notre part de notre côté et nous nous développons sans jamais renier nos valeurs.

Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui voudraient se lancer ?

De rester passionné, de ne pas avoir de regrets, mais aussi de bien se faire accompagner. C’est fondamental de passer par des réseaux comme la CCI ou des incubateurs pour apprendre les bases et s’entourer de personnes qui peuvent vous guider pour la suite de votre projet. Et de ne pas hésiter ensuite à s’adresser à des structures comme France active ou Réseau entreprendre pour structurer son projet et passer à l’étape d’après.

En savoir plus sur Jubiles Nouvelle fenêtre et sur Atika Nouvelle fenêtre